La Sophrologie, kesako ?

"Oui je sais, je ne devrais pas me plaindre. Mais voyez-vous, à force d'enchaîner les déconvenues ou autres désillusions, j'estime avoir le droit de le faire. Parce que j'aimerais bien vous y voir, vous, englué dans une spirale négative. J'aimerais bien voir, comment vous vous en sortiriez et quel état d'esprit vous adopteriez. 

Alors je ne sais pas si la Sophrologie peut m'aider, ou si vous, vous pouvez m'aider, mais là, j'ai besoin d'aide !"

La Sophrologie est une méthode de développement personnel censée faire renaître de ses cendres l'individu qui sommeille en nous. 

Vaste programme, me direz-vous, et, j'en conviens, un peu abstrait. Ce qui explique, sans doute, sa classification en méthode de relaxation. Comme ça au moins, peinard. Y'a pas besoin de développer.

Parce que tenter de définir la Sophrologie, peut vite devenir cornélien. Parce que tenter de définir un mot qui, étymologiquement, vient des trois mots grecs que sont Sos, Phren et Logos, n'est pas si simple. Parce que rester sur l'étymologie en annonçant à ses orateurs que la Sophrologie c'est l'étude de la conscience harmonieuse (ou en harmonie), n'est pas suffisant (Sauf si on adopte l'attitude qui va avec. C'est à dire l'attitude qui fait prendre conscience à son interlocuteur que la définition se suffit à elle-même et qu'elle n'appelle aucunes questions.)

Mais est ce une raison pour tenter de noyer le poisson dans l'eau ? 

Pour ma part je ne pense pas.

Je pense au contraire qu'on peut toujours tenter de définir la Sophrologie comme une méthode de relaxation, mais dynamique s'il vous plaît, qui permet à l'individu d'être en harmonie avec lui-même et son environnement, de s'épanouir, de retrouver ses valeurs et de développer ses sens à partir de la prise de conscience de son schéma corporel dans le moment présent.

On peut aussi dire d'elle que c'est une méthode, un outil ou une technique permettant d'être mieux dans son corps et dans sa tête, à partir des sensations perçues. Ce qui permet, par la suite, de mieux vivre le moment présent et d'envisager le futur plus sereinement. 

Sympa, non ? 

On peut aussi continuer en disant que la Sophrologie est l'étude de la conscience humaine et des moyens de la faire varier dans un but thérapeutique et prophylactique, permettant d'entrevoir ainsi les applications pédagogiques et philosophiques.

Bon, je pense que je vous ai perdu... Non ? Sûr ?... En tout cas, mon idée n'était surtout pas de vous effrayer mais de vous montrer que définir la Sophrologie simplement comme une méthode relaxation, c'est comment dire,... erroné ?...

Surtout que la ranger dans une case me semble très réducteur, dans la mesure où notre évolution personnelle peut nous amener à faire évoluer sa définition. 

Parce que, plus qu'une méthode, le Sophrologie est surtout une pratique, qui se fonde avant tout sur l'expérimentation. C'est une pédagogie de l'existence, c'est à dire que l'individu peut apprendre à vivre autrement, à passer d'un style de vie stéréotypé, conditionné, à une existence plus libre, plus responsable, pleinement vécue (Bernard Santerre).

La Sophrologie est une qualité d'être à un moment donné. L'important n'étant pas de faire, mais d'être conscient de ce que l'on fait, dans l'instant. 

Et pour y parvenir, elle s'appuie sur des exercices, appelés stimulations, qui, à force d'être pratiqués de manière régulière et appliquée peuvent devenir des outils, utilisables à volonté dans notre quotidien. En gros, en Sophrologie, l'idée est de s'appuyer sur des techniques corporelles et mentales, pour dynamiser nos capacités et nos ressources.

Vaste programme, j'en conviens. 

En tous cas, quoiqu'en disent certains, la Sophrologie n'est pas une méthode de relaxation, même si elle peut avoir des effets relaxants. Et ce n'est pas non plus une méthode thérapeutique, même si elle peut avoir des effets thérapeutiques...

Ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant ...